# 7 - Seule sans toi

Publié le par Dawawa

Depuis qu’il est parti, je n’ai rien fait d’autre que penser à lui. J’étais incapable de faire autre chose. Même les tâches les plus simples me demandaient d’énormes efforts. Je ne savais pas où il était, et si j'allais le revoir un jour. Je passais des heures à noircir les pages d’un cahier, pour parler de lui.

Alors que je ne m’y attendais plus, il m'appela et demanda que je le rencontre en ville, pour manger un morceau et discuter au sujet d’un droit de visite. Il souhaitait revoir éventuellement son fils. Je comprenais très bien ça. Je me sentais comme une petite fille à son premier rendez-vous, tellement j’étais nerveuse de le revoir. Le trajet en taxi sembla duré une éternité.

Il m’attendait devant le resto, et avait l'air heureux de me revoir. Il a pris mes mains dans les siennes, et me dit que j’étais magnifique. Mon cœur battait très fort, j’étais toujours aussi amoureuse de lui.

Nous avons parlé de Pietro, Claude voulait que je le laisse voir le petit. Je ne pouvais pas m’opposer à ce qu’il voit son fils. J’y mis cependant mes conditions. Ce serait à la maison, le soir bien sur, sous ma supervision. Il jura qu’il ne ferait aucun mal à notre fils. Je le croyais sincère, je sais qu’il adorait son fils. Nous avons aussi discuté de notre relation. Il disait que je lui manquais. Je lui dis que je ne savais plus où j’en étais, et qu’il me manquait aussi. Cependant, je ne souhaitais pas renouer avec lui. Il ne fut pas question d’un divorce éventuel, il m’était impossible d’imaginer une séparation définitive d’avec lui. Il essaya de prendre ma main, mais je la repoussais, je devais garder toute ma tête.

Nous avions choisi de prendre le café dehors sur la terrasse. La nuit était si belle. Le ciel étoilé. Je me sentais triste, bien qu’heureuse d’être avec lui. J’ai bien failli m’étouffer quand Claude m'avoua qu’il avait une terrible envie de m’embraser.

A ma grande surprise il se leva, et là malgré les gens aux autres tables, il me chanta la sérénade. Il n’était pourtant pas du genre démonstratif. Il était adorable et drôle à la fois.

J’étais émue, malgré moi. Ce type je l’avais dans la peau. Je l’aimais vraiment mon Comte.

Il me prit par les épaules, me souleva et m’embrassa passionnément. Bien que cela me plu infiniment, je ne pouvais pas me laisser allez et répondre à son baiser. Mon mari était dangereux, je ne devais surtout pas l’oublier.

Gentiment je l’ai repoussé. Je lui ai dit que je devais partir, je travaillais le lendemain etc… et avant qu’il ne puisse réagir, je me suis tout simplement sauvé en courant. J’avais bien trop peur de moi, peur de lui tomber dans les bras, et je ne pouvais décidément pas prendre ce risque.

Quelques semaines plus tard le médecin confirma ce que j’avais tant souhaité, j’étais enceinte. Je me sentais très seule. Ca faisait 1 mois que je n’avais pas revu Claude. Il ne savait même pas que j’étais enceinte. Il n’était pas encore venu voir son fils. Ma vie avait toujours tournée autour de Claude, je ne connaissais personne d’autre, à part mon amie, Daisy. Celle-ci refusait de me voir. C’était pour mon bien disait-elle. Elle ne voulait pas mettre ma vie en danger. Il y avait bien sûr mes collègues de travail, mais je n’étais pas proche d’elles.

D’ailleurs, j’étais en congé préventif encore une fois. J’étais déprimée, fatiguée. Je souffrais de l’absence de Claude. J’étais impatiente avec mon fils, je lui criais après pour des riens.

Lui aussi trouvait la situation difficile. Il pleurait beaucoup le pauvre petit. Il s’ennuyait de son papa et le réclamait tout le temps.

Il passait des heures à jouer tout seul dans sa chambre. J’étais une mauvaise mère. Je n’arrivais pas à bien m’occuper de lui, je ne jouais jamais avec lui.

La maison était sans dessus dessous. Les assiettes sales s’accumulaient partout. Je n’arrivais à rien. J’étais une terrible cuisinière. Je n’étais même pas capable de faire bouillir de l’eau sans qu’elle ne colle au fond du chaudron. J’étais une pauvre idiote, une incapable.

 

Je me demandais ce que j'allais devenir.  Je ne me voyais pas élever deux enfants seule.  Pour la toute première fois de ma vie, je songeais que seule la mort pourrait me délivrer de mes souffrances...

Publié dans Épisodes précédents

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L
c'est vraient bien ton histoire!!!!mai il ne fo pas kel meure!!!!!!
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S
Non non non pas la mort.
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