#14 - Bonne fête Kapa !

Publié le par Dawawa

Nous étions sur le point de partir pour le restaurant, lorsque la nounou nous interpella. On demandait Claude au téléphone. Mon mari prit l’appel et bavarda un moment. Après avoir raccroché, il m’annonça qu’il y avait un petit contretemps. Il devait absolument aller voir quelqu’un avant que nous ne sortions. Je mourrais d’envie de demander qui était cette personne, mais quand on a peur des réponses, des questions on en pose pas !

Claude proposa, que je me rende au restaurant, et que je l’y attende. " Ça ne devrait pas être très long " me dit-il en m’embrassant " une demi-heure tout au plus. "

 

Assise au restaurant, j’attendais maintenant depuis plus de 2hre. Je me sentais ridicule, assise toute seule à une table, dans ma belle robe. J’avais faim, je m’ennuyais et je m’inquiétais.

 

Je me demandais pour la X ième fois, ce que pouvait bien faire mon tendre époux, lorsque je le vis enfin entrer.

 

Il s’excusa bien sûr de m’avoir fait poiroter aussi longtemps.. Son rendez-vous avait été plus long que prévu. Il avait l’air contrarié. J’avais envie de le chicaner un peu, mais je me suis retenue. Nous sortions si rarement lui et moi, je ne voulais pas gâcher notre soirée.

 

" Viens là ma chérie que je t’embrasse, tu es si jolie ce soir. " Me dit Claude en m’enlaçant. Je remarquai tout de suite cette curieuse odeur sur lui. " Claude ? Tu sens la fraise ! " Lui dis-je. Claude éclata de rire. "  Je suis allé dans une boutique pour t’acheter un petit cadeau, et la vendeuse m’a fait essayer un parfum a l’odeur de fraise. Elle a dit que ce parfum plaisait beaucoup. Épouvantable n’est-ce pas ? Rassures-toi, je vais t’offrir quelque chose de beaucoup mieux. J’ai ri, et j’ai demandé : " C’était donc ça ton fameux rendez-vous ? Tu cherchais un petit cadeau pour moi ? " Il me fit un clin d’œil et me répondit : "Décidément ma jolie, on ne peut rien te cacher ! "

 

" Tu es trop gentil, je ne te mérite pas ! Mais qui était-ce au téléphone alors ? " Demandais-je. Claude ignora ma question. Il regarda sa montre et me dit "  Si nous allions manger ? Je meurs de faim ! "

 

Nous avons commandé du homard, et Claude demanda aussi du champagne. Nous avons porté un toast a nos vingt ans d’amour ainsi qu’à mon prétendu anniversaire. Claude déclara que le jour de notre rencontre demeurait le plus beau jour de sa vie, et que jamais il n’aurait pu avoir une vie plus belle que celle qu’il avait eu avec moi. J’en avais les larmes aux yeux, tellement cela me toucha. Non mais quel homme formidable il est mon Claude !

 

" M’aimeras-tu encore  mon bel amour  quand je serai vieille et pleine de rides  ? " Questionnais-je. Il fit une drôle de tête et répondit  seulement : "  Assurément " J’étais un peu déçu de cette courte réponse. J’aurais aimé qu’il se fasse plus rassurant. J’allais devenir vieille un jour, alors que lui resterait jeune éternellement.

 

Je mis cela sur le fait qu’il n’avait pas l’air d’être tout à fait dans son assiette. Je voyais bien que quelque chose le préoccupait. Après sa belle déclaration, il parla très peu, et me semblait distant. Vraiment comme soirée d’anniversaire on fait mieux ! Il n'était pas là, il était à cent lieux de là, et non je ne rêvais pas ! Son repas venait de lui être servi et il ne le remarqua pas. Il prit le menu, l’étudia et me demanda : Que veux-tu manger Kapa ? Je lui fis alors observer, que son repas était devant lui. Il s’étonna, et s’exclama  " Mais où aie-je donc la tête ! "

Il ne toucha pas à son assiette. Il regardait à droite et à gauche. Je lui ai demandé pourquoi il ne mangeait pas, il me dit qu’il n’avait pas du tout faim. Curieux parce qu’il y avait à peine 30 minutes il mourrait selon ses dires, de faim ! Manifestement, il n’était pas dans son état normal.

 

Je venais à peine de terminer mon repas que Claude me dit. " Allez viens Kapa, j’en ai assez de cet endroit ! " Moi qui pensais qu’il m’emmènerait danser… !

 

Voyant ma déception, Mon mari s’excusa. " Je suis désolé Kapa, je me conduis mal. J’ai juste envie d’être seul avec toi, de rentrer chez nous et de te faire tu sais quoi… "

 

J’étais bien d’accord avec ça, alors dès notre arrivé à la maison, Claude renvoya la nounou. Puis comme des adolescents nous avons sauté dans notre lit Mon mari avait toujours été un bon amant, tendre et aimant. Pourtant ce soir là, c’était différent. Il était différent. Ses baisers étaient rudes, ses caresses brutales, je n’appréciais pas vraiment. C’est probablement pour ça, que j’ai tout de suite réagi, lorsque j’ai senti ses dents mordrent la chair de mon cou. Il avait cette habitude de me mordiller le cou, mais ce soir là, ce n’était pas un simple mordillement.

 

Je l’ai repoussé de toutes mes forces et j’ai bondi hors du lit. Je suis sorti de la chambre. Mon mari avait essayé de me mordre ! Claude me rattrapa tout de suite. Maudit talon haut ! " Qu’est ce qui te prends Kapa ? Pourquoi te sauves-tu de moi ainsi ? " Me demanda t’il.

" Tu as tenté de me mordre Claude Faivre. Ne dis pas le contraire, pourquoi as-tu fait ça ? " Lui dis-je en pleurant.

 

Claude :  Kapa, écoutes-moi ! Je t’aime tant. Je dois le faire Kapa tu comprends ?  Ses yeux étaient pleins de larmes. 

Kapa : Ça n’a aucun sens ce que tu dis Claude ! Pourquoi si comme tu le prétends, tu m’aimes, veux-tu me faire ça ? J’avais le sentiment d’être la vedette d’un mauvais film d’horreur. J’étais terrifiée !

 

Claude m’enlaca de ses 2 bras. Il me serrait très fort, sa bouche essayant d’atteindre mon cou.   Je suppliai  " Non Claude !  Oh non, je t’en prie ne fais pas ça !  "

Claude : Je t’aime Kapa, je ne veux pas que tu meurs, j’ai peur quand je te vois vieillir, je ne supporterai pas de vivre sans toi. Laisses-toi faire Kapa….

 

" Allez Kapa,  laisses-toi faire ma chérie ! Fais-le pour moi. Si tu m’aimes laisse moi faire… " disait-il. Je me débattais, j’avais tellement peur ! Je répétais inlassablement  " Non ! Non ! Claude non ! " Soudain Claude me relâcha.

 

Claude : Merde Kapa, tu me rends les choses très difficiles. ! Je fais ça par amour pour toi, parce que j’ai besoin de toi. Je veux seulement que nous soyons ensemble toi et moi. Pour toujours Kapa. 

 

J’étais pétrifiée, incapable de bouger, et lorsque Claude m’attira contre lui, je me suis laissé faire. Il embrassait, ma bouche, mes joues, mes larmes, en murmurant : " Je t’en prie Kapa, je t’en prie. " Je pleurais de plus belle, " Je ne peux pas Claude ! Je ne veux pas Claude ! 

 

Il me repoussa, et me dit une chose absolument terrible. " Très bien Kapa, tu l’auras voulu. Je vais mordre un de nos enfants. J’en mordrai un par jour, jusqu’à ce que tu dises oui. Tu ne me laisses pas le choix !

 

Mon cœur de mère saigna, puis se résigna. J’ai ravalé mes larmes, et me suis approché de mon mari. Je me suis laissé tomber à ses genoux. J’ai fait ce que toute bonne maman aurait fait à ma place. Je lui ai offert mon cou…

 

Publié dans Épisodes précédents

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E
Superbe. C'est d'un suspense haletant.<br /> <br /> Je me demande si Kapa deviendra vraiment vampire comme son hypocrite de mari.
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N
Tiens tête à cet ignoble personnage! Rends-toi compte dans ses menaces que c'était du beurre tout ça :p!<br /> <br /> C'est un régal ;)!
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F
Non ! C'est trop affreux ! Kapa, ne cède pas ! Qui te prouve que ton sacrifice sauverait tes enfants ? Veux-tu vraiment que leurs DEUX parents soient des vampires ! Tu dois tenir bon ! Courage !
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Y
Arrgh ! Pourquoi t'arrêtes maintanant ? Veux la suiiite ! :'(...
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M
Dawawa ...<br /> Je suis épatée ! J'adore ton histoire !<br /> <br /> Continue !
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