# 10 - Vendredi

Publié le par Dawawa

J’étais contente d’avoir une nouvelle amie. Léandre était une chouette fille. Nous sommes rapidement devenues les meilleures copines du monde. Elle est vraiment gentille, et tout comme moi, elle est carriériste. La seule différence c’est que moi j’ai un bon patron, le sien elle le surnomme " gros lard ", elle le déteste.

Léandre venait souvent me voir l’après-midi pendant ma grossesse. J’avoue que grâce à elle, les journées étaient moins longues. Nous avions des conversations à n’en plus finir.

Ce fut quand même une délivrance lorsque mon 3ième fils, et oui encore, pointa son petit nez. Le fait d’avoir un nouveau mâle dans la maison m’affecta moins que lors de la naissance du deuxième garçon. Je suppose que je m’étais habitué à être constamment entouré d’hommes. Il faut dire aussi, que le petit Fabien Banal, était un adorable poupon.

Les moments de liberté se faisaient de plus en plus rares. J’avais recommencé à travailler, et lorsque je rentrais du boulot je me retrouvais, jusqu’au réveil de Claude, toute seule avec 3 mômes. Pas le temps de décompresser !

Ben, fils no 2, était maintenant bambin, et il nous donnait bien du fil à retordre. Claude l’appelait son petit prince, et le petit Ben se comportait comme tel, pensait comme tel et était même vêtu comme tel.

Les repas étaient souvent bien animés, ont ne s’ennuyaient pas à la table chez nous. J’adorais ces moments là.

Les jours de congés, je m’installais dehors avec les enfants, et pendant qu’ils jouaient, j’arrivais parfois à me détendre.

C’est justement ce que je faisais quand surgit Léandre. Elle passait juste me remettre un petit jouet qu’elle avait acheté pour bébé Fabien. Elle n’avait pas bonne mine, et je lui en fis la remarque. Elle m’expliqua, qu’elle avait eu la nuit d’avant un entretien avec un type qu’elle qualifiait de monstre. * voir entrevue avec un vampire – partie 2*   Elle en était encore toute bouleversée. Elle n’avait pas le temps de m’en parler plus longuement, elle avait du boulot en retard. Son histoire m’intriguait, et je l’ai invité à venir souper, ce prochain dimanche, elle pourrait alors me raconter tout ça.

Le soir venu, je dis à Claude que j’avais invité mon amie Léandre pour souper dimanche. J’avais envie que Claude la rencontre, et vice versa. J’imaginais la tête de mon amie lorsqu’elle rencontrerait Claude. Après tout, ce n’est pas donné à tout le monde de partager un repas avec un vampire.

Claude n’y voyait pas d’inconvénient, et se montra même très intéressé quand je lui ai dit que mon amie Léandre était une grande journaliste. Il me posa pleins de questions sur elle…

Souvent je songeais, à ce que je serais devenue si je n’avais pas accepté que Claude revienne avec nous. Nous étions si heureux tous ensemble. Je ne regrettais pas d’avoir écouté mon cœur.

Seule ombre au tableau, Claude sortait toujours la nuit. Je détestais ça. Je savais à quelle activité il devait se livrer. C’était le côté de Claude que j’aimais le moins. Je refusais d’y penser, et surtout je ne lui posais jamais de question.

Cette nuit là, quand Claude se leva, j’ai demandé : "Claude où vas-tu ?" Il me répondit : "T’inquiètes pas chérie, je vais juste téléphoner à quelqu’un. " Je ne savais pas si cela était vrai ou pas. Je préférais ne pas savoir. Si j’avais été plus curieuse, et si j’avais tendu l’oreille, j’aurais alors entendu ceci :

" Bonsoir, j’aimerais parler à Léandre Porter. " (silence) "Léandre, mon petit, ici Claude. Le Comte Claude Faivre. Dites-moi Léandre, cette prochaine entrevue, ne pourrions-nous pas la devancer de quelques jours ? Pas dimanche soir ? Ah bon vous avez un souper de prévu ! Alors quand ? Samedi ? Oui samedi se sera parfait, vraiment parfait…."

 

 

 

Publié dans Épisodes précédents

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Ouille, ouille, ouille ... Sans avoir encore lu la suite, j'ai peur pour Léandre ...
Répondre
E
Ça fait plaisir de voir que l'amour est revenu dans la maison mais je ne sais pas, j'ai comme l'impression qu'une ombre plane encore sur ce bonheur qui semble si fragile.
Répondre
F
Un concept original, avec l'histoire d'un vampire, ou plutôt les difficultés de vivre avec un vampire, des images superbes, des mises à jour régulières: pas si "banale", ton histoire ! Bravo !
Répondre
S
Et puis ça gacherais l'histoire.
Répondre
L
J'adore toujours autant, ta façon d'écrire me fascine toujours !<br /> Dis, c'est quand que tu appelles l'entremetteuse pour acheter du Vampiriciline pour que ton comte découvre enfin la lumière du jour ! ^3^
Répondre
D
Merci pour le compliment Lela,  pour ce qui est d'acheter du Vampiriciline pour le Comte et bien, tu sais le Comte il veut pas du tout devenir un humain.  Il veut vivre toujours.  Alors ...